Le « Process »
(GO TO IT)

Rassembler le maximum d’informations sur

• les antécédents familiaux c-à-d notre bagage génétique mais aussi les traditions familiales
• les antécédents médicaux et chirurgicaux c-à-d nos fragilités médicales (immunitaires, digestives, musculaires, émotionnelles…)
• les examens médicaux antérieurs (prise de sang, imagerie médicale..)
• le mode de vie (temps de sommeil et repos, activité physique, alimentation, stress et techniques antistress, support émotionnel familial, amical et professionnel).
• Les médicaments et compléments alimentaires

Collecter est certes important mais organiser l’information est primordial tant pour le médecin que pour le patient qui vont devoir former une équipe. 

L’information collectée est alors organisée sur une ligne du temps allant de la naissance au jour de la consultation et dans une matrice à 10 systèmes interconnectés.

Ligne du temps

On va y inscrire l’histoire médicale / symptômes depuis la naissance en soulignant les facteurs déclencheurs (Triggers ) et perpétuant les plaintes (Mediators).  (image)

Matrice

Chacun des 10 systèmes pourra se voir attribuer symptômes, antécédent personnel (médical, psychologique), familial, médicaments entre autres selon que le système puisse être affecté ou causal. 

L’art consistera à souligner les interdépendances entre les différents systèmes mais aussi à définir les systèmes perturbés dominants dans l’histoire naturelle de la maladie / des plaintes.  (image de la matrice qui doit être refaite)

1. Assimilation
2. Immunité – inflammation
3. Energie
4. Biotransformation – détoxication
5. Transport – réseau vasculaire & lymphatique
6. Communication – hormones
7. Structure
8. Mental
9. Emotion
10. Spiritualité

Facteurs de mode de vie

• Sommeil – temps de repos
• Exercice – activité physique
• Alimentation – rythme
• Stress – techniques antistress
• Réseau – support familial – amical – professionnel

C’est le temps de raconter son histoire au patient pour être certain d’avoir bien compris sa demande mais également pour faire émerger une nouvelle compréhension des processus responsables de sa maladie/ ses plaintes. 

Comprendre, c’est être entendu et reconnu mais comprendre peut aussi révéler les futures difficultés au changement qui sera nécessaire pour guérir. 

Prescrire / ordonner les examens complémentaires prioritaires nécessaires pour affiner le diagnostic et la stratégie thérapeutique. 

Nous avons régulièrement des demandes du type « je souhaite faire un bilan complet » sous entendant des prises de sang abordant des marqueurs nutritionnels, antioxydants, hormonaux. 

A cette étape, il est bien évidemment possible de dépenser beaucoup d’argent mais il est certainement préférable d’avoir collecté toute l’information déjà disponible qui peut être complétée notamment par le biais du dossier médical partagé (réseau santé bruxellois, wallon et flamand).

Ceci permet de faire de substantielles économies au patient et à la sécurité sociale. 

Ce n’est qu’à partir de ce moment que, ensemble, nous pourrons choisir les analyses pertinentes souvent spécifiques et donc pas toujours prises en charge par les organismes assureurs.

Changer c’est guérir mais guérir est un chemin, celui du changement. 

«I » c’est INTERVENIR pour induire les CHANGEMENTS nécessaires pour modifier le cours de la maladie et retrouver la santé. 

Sans doute l’étape la plus difficile du processus thérapeutique parce que nous sommes souvent prêts à aller mieux d’un coup de baguette magique mais sans rien changer. 

Le modèle de James Prochaska & Carlo DiClemente distingue 5 étapes du changement

1. La pré contemplation ou inaction
   • La personne n’envisage aucun changement soit qu’elle ne comprend pas soit qu’il est trop difficile ou considéré comme impossible
2. La contemplation ou prise de conscience
   • La personne pense à effectuer un changement mais a tendance à voir davantage les inconvénients et difficultés à court terme que les avantages à long terme.
   • Passer à l’étape suivante implique un changement de perspective.
3. La préparation à l’action
   • La personne est convaincue du bien fondé de faire le changement. Elle pense qu’il est temps d’agir.  Elle fait des plans. 
4. L’action
   • La personne adapte les comportements nécessaires en organisant sa vie et son environnement de façon à favoriser les changements.
   • Cette étape requiert du temps et de l’énergie. Les rechutes sont normales et nombreuses. 
5. Le maintien ou la consolidation
   • La personne a réussi à maintenir les changements pendant au moins six mois

Si le patient a vécu une expérience physique et émotionnelle correctrice positive suffisamment importante, il change sa vision du monde et sa manière de vivre

« T » c’est vérifier

• L’impact des interventions mises en place
• Les difficultés au changement rencontrées par le patient

C’est revenir sur l’histoire du patient, comprendre ce qui fonctionne et ne fonctionne pas.  C’est encourager le changement, c’est comprendre les difficultés rencontrées.  C’est collaborer avec d’autres intervenants de la santé pour modifier ce qui peut l’être 

Si le traitement de médecine fonctionnelle envisage et cible les différentes causes de la maladie, l’idée est de former un partenariat afin de comprendre ce qui devrait idéalement être fait et ce qui est possible pour le patient, pour le médecin, tout au long du chemin thérapeutique.  

Parce que guérir est un chemin et maintenir le changement est un chemin de vie !